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dimanche 31 janvier 2010

A Serious Man. Second post.


Le moins que l'on puisse dire c'est que ce film ne laisse pas indifférent! qu'il soit honni (cf le premier post paru dans ce blog du 22 janvier) ou adoré, sa singularité et son impact touchent tout le monde.
Je suis de ceux qui ont adoré.
Les frères Cohen ont une caméra subversive. Derrière le destin triste d'un "serious man", plutôt un "yes man" qui subit son destin sans jamais bien comprendre ce qui lui arrive, se cache une satire à peine voilé d'une certaine middle class juive américaine , de ses rites et de ses mythes, qui a intégré à sa façon la mystique juive avec l'american way of life des années 60 .
Tout y est allègrement passé à la moulinette de l'écriture caustique des frères Cohen.En vrac:la bar mitsva, les rabbins jeunes ou vieux, les valeurs sur lesquelles reposent le couple (le serious man passe son temps à dire qu'il n'a rien fait de mal, sans comprendre que ce n'est pas le problème), et jusqu'à Hachem qu'un personnage accuse de manque d'équité...
La scène inaugurale qui peut sembler totalement décalée, nous avait averti que tout ce petit monde était un peu fou (une amie l'a vue comme le symbole du film: on n'échappe pas à son destin. Pour ceux qui le verront, ou l'ont vu dites ce que vous en pensez!). La scène finale, ce qui devient une habitude des frères Cohen, est ouverte, et se contente de donner les indices de la suite (ce qui en a gêné plus d'un). A chacun de l'imaginer.
Sinon, comme d'habitude, la mise en scène est particulièrement léchée, chaque plan étant admirablement construit graphiquement. Le casting est toujours aussi formidable, chaque rôle possédant un caractère défini et bénéficiant d'une interprétation parfaite (pensée spéciale pour l'épouse, caricature parfaite de l'égotique obsessionnelle)
Pour finir, certains de ceux qui n'ont pas aimé, ont comparé ce film à ceux de Woody Allen, en expliquant que celui-ci était moins drôle et moins léger.
Je pense que la comparaison s'arrête au fait que l'univers se situe dans la population juive américaine (souvent new-yorkaise pour Woody Allen).
Mais Woody Allen, se sert de ses propres angoisses et du ressort de l'autodérision pour raconter des histoires drôles et émouvantes, quand les frères Cohen ont plutôt tendance dans ce film à pointer un doigt satirique qui peut prêter à rire ou à sourire.
Allez le voir et exprimez-vous. C'est intéressant, il risque d'y avoir autant d'avis que de posts.
A vous de juger!

Es

1 commentaire:

  1. Ta critique est intéressante et relance le débat, mais à mon avis elle aurait du trouver sa place en tant que commentaire du premier post. Sinon on risque d'avoir autant de posts que de spectateurs.
    Par ailleurs tout ça me donne bien envie d'y aller.
    piero

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