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mardi 19 octobre 2010

Elle s'appelait Sarah

Pas facile de faire des commentaires cinématographiques sur des films qui relatent des événements aussi dramatiques et qui nous touchent autant que ceux de la rafle du Vel d'Hiv. Oui ce film est boulversant aux larmes, même si, il y a quelques mois seulement on a été émus par quasiment les mêmes images : les mêmes cours d'immeubles parisiens, les mêmes descentes de la police française, les mêmes plans de juifs portant leurs étoiles qu'on entasse dans des camions au petit matin, la même histoire du père cacher mais qui se fera prendre (on pensait que les femmes et les enfants n'étaient pas concernés), les mêmes scènes terribles dans le Vel d'Hiv, le même camp de Baune-la-Rolande, les mêmes baraquements, la même situation d'enfants qui veulent s'évader...Il est vrai qu'une partie du film a un goût de déjà vu mais peut-on se plaindre de cette redite alors que pendant plus de 50 ans cet événement a été quasiment passé sous silence et qu'il a fallu plus de 50 ans pour que Jacques Chirac reconnaisse la responsabilité de l'Etat français. Et puis, le film est (aussi) ailleurs. Il est dans l'enquête qui deviendra rapidement une quête pour cette journaliste Julia Jarmond jouée avec sobriété par Kristin Scott Thomas. Lancée dans un article sur la rafle du Vel d'Hiv, elle tombera par hasard sur Sarah, une jeune juive dont le chemin en 42 croisa celui de sa famille. A partir de là, elle deviendra obsédée par le fait de retracer son parcours. Peut-être pour qu'il reste une trace de sa vie. Et puis se film montre qu'au delà des 6 millions morts juifs, il y a eu laussi la destruction de nombreuses âmes juives. MBS

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