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vendredi 31 décembre 2010

Conversations avec moi-même de Nelson Mandela****

Après, Zulu, très bon polar qui se déroule en Afrique du sud, j'ai décidé de finir l'année sur les écrits, lettres et entretiens de Nelson Mandela. Ce livre, préfacé par Barack Obama, est un document pour l'Histoire, incontournable pour qui veut comprendre l'Afrique du sud d'hier et d'aujourd'hui.
Toute sa vie, Nelson Mandela a écrit, souvent dans des petits cahiers. A son arrivée à Johannesbourg, lui le garçon des plaines, avait tant de choses à apprendre, à comprendre. Et puis, peut-être préssentait-il qu'il aurait un destin hors-nome, mais il gardait tout. A Robben Island, il a beaucoup travaillé et beaucoup écrit, notamment des lettres, dont certaines ont été conservées par la prison. Bien sûr, Mandela est un grand homme par sa capacité de résistance pacifique (même si à ses débuts, il a été l'un des leaders de la branche armée de l'ANC) et par tout ce qu'il a réalisé et incarné. Mais ce recueil, réalisé par une équipe d'archivistes et de chercheurs et pour lequel Mandela a donné son accord, nous permet surtout de nous approcher au plus près de l'homme et pas seulement du personnage public. On y suit son cheminement intellectuel et politique, on y découvre ses relations avec ses proches, les liens fraternels qu'il a tissés au sein de l'ANC, avec ses co-détenus mais aussi avec ses geoliers. Pour Mandela, l'écoute et la prise en compte de l'autre - quel qu'il soit -, la réflexion sont indispensables pour se forger une opinion solide. A Mandela, à qui on annonçait qu'il allait être libéré, il répondait "attendez, je ne suis pas encore prêt".
A lire tous les soirs, pour comprendre pourquoi cet homme est exceptionnel.
PS : Si vous ne l'avez pas lu, commencez par Un long chemin vers la liberté / Nelson Mandela.

jeudi 30 décembre 2010

Raiponce, c'est Noël !***

Si vous avez une petite fille qui croit encore aux contes de fées, courez vite voir ce joli film de Disney façon 2010. Un mix de Blanche Neige et Cendrillon au pays de la 3D. Une 3D vraiment bluffante, l'impression que les papillons vous frôlent, que les oiseaux volent au dessus de votre tête et que la princesse va tomber dans vos bras.
L'histoire est conforme aux grands classiques du genre, les personnages touchants, les dessins et les effets soignés.
Un jolie réussite. Joyeux Noël et bonne année!
PKM.

mercredi 29 décembre 2010

Zulu de Caryl Ferey****, noir c'est noir


Comme vous avez pu le constater sur ce blog, je ne suis pas forcément une fan des romans noirs et pourtant, j'ai adoré ce thriller qui se déroule en Afrique du sud, principalement au Cap et vous savez que j'ai une attirance toute particulière pour ce pays (à quand le prochain voyage?) Bien sûr l'intrigue à rebondissements m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière page, mais c'est surtout le voyage dans la société sud africaine, post-Apartheid qui m'a captivée. Tout le monde s'est réjoui, à juste titre, de la fin de l'apartheid, mais l'apartheid économique se poursuit aujourd'hui encore et certains blancs se sont même durcis dans leur attitude contre les noirs. Et puis, il n'y a pas une population noire mais des dizaines de clans, d'ethnies qui se combattent avec la plus grande violence. On se promène des belles villas avec piscine au labyrinthe inextricable du township de Kayelitsha où ne vivent que des noirs misérables. Ali Neuman, un black haut gradé dans la police et qui dans sa jeunesse a vécu le pire, mène l'enquête. L'alcool, la drogue, le sexe, l'argent gagné illégalement définissent les règles du jeu dans ce pays qui n'a pas fini de purger son histoire.
A noter que Caryl Ferey est depuis quelques années un des grands auteurs du polar français. J'avoue que pendant tout le livre, j'avais du mal à croire que c'était un petit Français qui l'avait écrit. A lire absolument. MBS.
Ce roman a reçu de nombreux prix dont le Grand prix du roman noir français 2009 et Le Grand prix des lectrices de Elle 2009.

dimanche 26 décembre 2010

Le voyage du directeur des ressources humaines*

Une jeune femme roumaine, Yulia Petracké, décède dans un attentat suicide à Jerusalem. Personne ne la réclame. Sous la pression d'un journaliste, la boulangerie dans laquelle elle travaillait, se trouve dans l'obligation, pour ne pas ternir son image, de prendre en charge la défunte et de restituer le corps à la famille en Roumanie. Le directeur des ressources humaines empétré dans sa vie familiale et peu enthousiaste dans son travail, se voit confier cette tâche, contre son gré. A partir de là, démarre un long périple qui commence dans les quartiers religieux de Jérusalem, passe par la morgue et se poursuit en Roumanie, pour un long road-movie absurde et glacial. On croise de sympathiques seconds rôles, comme la patronne de la boulangerie, la consule ou le journaliste. On a le droit à quelques situations extrêmes en tous points, qui ne laissent pas indifférentes. Au final, l'histoire de cette morte va progressivement redonner de l'humanité à notre DRH. C'est lent, c'est long, c'est froid, l'image est plate, la lumière triste (et pas seulement en Roumanie). Contrairement à d'autres, je ne suis pas vraiment entrée dans ce film-parabole (ce film a reçu plusieurs prix dont celui du grand public à Locarno). Dommage pour moi !

samedi 25 décembre 2010

Les émotifs anonymes*** : ce film ne doit pas le rester

Voilà une douceur de fin d'année qui mérite le détour. Précaution d'usage, j'avoue que je suis un inconditionnel d'Isabelle Carré depuis 20 ans, mais je promets que cela n'enlève rien à la véracité de mon post...
Le point de départ est assez charmant : deux timides maladifs tombent amoureux l'un de l'autre. Comment vont-ils faire pour communiquer? Lui patron d'une fabrique de chocolat et elle talentueuse chocolatière.

Bien sûr, on se doute de tout ce qui va suivre. Mais l'histoire arrive à nous étonner à travers plein de petites idées et de situations cocasses. Et puis comme tous les "couples" de cinéma, cela fonctionne ou pas, et ici la fraîcheur d'Isabelle Carré et le registre plus acide de Benoit Poelvoorde se marient à merveille.

Tout au long de cette histoire, on s'émeut, on sourit et on rit

Je ne veux pas en dévoiler plus. Ce film est bon comme un chocolat qui fond dans la bouche. Goûtez-le. Es

vendredi 24 décembre 2010

Il est né le 25 décembre et son père s'appelle Abraham.

Et oui, Ce blog est né il y a exactement un an. Suite à des échanges de mails, disons engagés, autour de la pièce de et avec Michel Jonasz "Abraham", j'avais décidé de créer un espace commun pour nous exprimer et échanger sur nos coups de coeur littéraires ou artistiques.
Merci à tous ceux qui ont contribué aux blogs par leurs posts et plus particulièrement Patricia, Piero et les Boukho . Un grand merci à Eric pour ses relectures qui permettent d'améliorer le niveau d'orthographe de mes posts (parfois avec un petit temps de retard).

Alors pour cette nouvelle année, je fais le voeu d'avoir toujours autant de plaisir (et de stress) à faire vivre ce blog et celui que vous soyez nombreux à le lire mais aussi à commenter ou à écrire des posts.

Sinon de 2010, je garderai particulièrement :
Au cinéma : Social Network pour la modernité du sujet, Dans ses yeux pour la qualité de l'image, du scénario, des acteurs, en fait de tout , Tout ce qui brille pour la fraîcheur des actrices et de la réalisatrice. Et puis Mention Spéciale pour deux grandes actrices américaines Robin Wright (Les vies privées de Pipa Lee) et Annette Benning (Mother and Child et Tout va bien).
Dans les livres : Celles qui attendent de Fatou Diome , L'Ouragan de Laurent Gaudé, La Mecque-Pukhet de Saphia Azzedine, Parle-leur des batailles, des rois et des éléphants... de Mathias Enars.Et puis aussi en vrac, l'expo Basquiat, le concert de Yaël Naïm et beaucoup d'autres choses encore...
Très belle fin d'année à vous tous. Mylène.

jeudi 23 décembre 2010

Pas si simple sur Canal+***

Le 4 janvier dernier je vous parlais sur ce blog de "Pas si simple" une comédie américaine avec Meryl Streep et Alec Balwin.
Un bon film à voir sous la couette quand il neige dehors.

Grille de diffusion
http://www.canalplus.fr/c-grille-tv/cid397488-pas-si-simple.html

PS : cette histoire de "vieux" à quand même bien fait rigoler mes ados.

mercredi 22 décembre 2010

Nowhere boy...la jeunesse tourmentée de John Lennon***

Lorsque le 8 décembre dernier, j'ai dit à mon fils de 12 ans que c'était l'anniversaire des 30 ans de la mort de John Lennon, il était au bord des larmes. En effet, plus de 40 ans après la fin des Beatles, la Beatlemania renait sous mes yeux. La bande de copains de mon fils connait par coeur toutes les chansons des Beatles, des plus ou moins connues. Nowhere boy, qui retrace les années de jeunesse de John était donc un film incontournable. John est écartelé entre sa tante qui l'a élevé et sa mère qu'il retrouve à l'âge de 15 ans. La première, Mimi, est stricte. Elle écoute du Tchaïkovski, boit du thé et porte de jolis chemisiers fermés jusqu'au dernier bouton. La deuxième, Julia, est insouciante, aime le sexe et le rock'a roll, boit de la bière et aime les robes à fleurs décolletées. Les deux femmes aiment John comme leur fils, leur héros. C'est au milieu de ces tiraillements affectifs douloureux et d'une époque réglée par les conventions, que John décidera de tracer son destin, lui à qui l'on prédisait qu'il n'irait nul part. Il fera de la musique, du rock'n roll, rock'n roll que sa mère Julia lui a fait découvrir et aimer. On suit ses premières notes, ses premiers accords, ses premières rencontres avec Paul et Georges et ses premières scènes.
Un beau film à la réalisation classique. Beaucoup d'émotion et un vrai plaisir de se plonger dans ce parcours avant que tout ne bascule. MBS.

mardi 21 décembre 2010

Féroces de Robert Goolrick***

J'ai choisis ce livre pour l'atmosphère de la Virginie dans les années 50 que décrivait la jaquette : les robes en taffetas, les cocktails mondains et l'esprit raffiné des discussions . Or les premières pages sont l'énumération de la mort du père, de la mère, des grand-parents tous alcooliques plus ou moins mondains, de l'accident du frère, des obsèques et des bouteilles d'alcool qui ne cessent de se vider. Au milieu de tout cela, le narrateur fait son possible pour tenir au mieux son rôle, en s'aidant bien sûr de quelques bourbons. Avec cette litanie de malheurs racontés sans pathos, on se demande où veut nous emmener l'auteur et c'est là que le livre, roman autobiographique démarre vraiment. On entre dans l'intimité de cette famille à l'apparence si parfaite et dans celle de Robert Goolrick. Dans l'envers du décor, les personnages sont Féroces et rendent la réalité et surtout celle de l'auteur insupportable. On touche à l'intime, à la souffrance, au dégoût de soi, au combat pour la vie, pour la survie, pour l'amour de l'autre "comment jai fait pour continuer?"(titre de l'un des chapitres). C'est un livre dur, poignant, un livre comme une longue lettre pour témoigner. Un livre à lire en janvier pour ne pas noircir ces quelques jours de fête. MBS.

lundi 20 décembre 2010

Boire, fumer et conduire vite... c'est pas mon truc*

Depuis le temps que cette pièce est à l'affiche et qu'elle rencontre un véritable succès, je me suis dit que je ne devais pas passer à côté. L'dée de départ est plutôt intéressante : un huis-clos un soir de réveillon entre 3 quadras arrêtés pour les raisons citées dans le titre. Puis, l'auteur y a ajouté une touche de féminité avec une jolie avocate (Vanessa Demouy, épouse de l'auteur bientôt à la retraite pour cause de grossesse). Leproblème, c'est que les 3 quadras qui discutent cela nous renvoie tout de suite à Art de Yasmina Rezza et là, la comparaison ne tient pas longtemps. Les dialogues sont faibles, les rebondissements plats, sauf celui de la fin. En synthèse, cela fait une bonne idée de départ, une bonne fin et un coeur de pièce gentillet. Pour être honnête, la salle a beaucoup ri et moi très peu. Probablement, que je n'ai pas un goût assez populaire. MBS.

dimanche 19 décembre 2010

A bout portant...en plein dans le mille ****

Il n'y a pas de fatalisme du cinéma français. En France aussi on peut faire de très bon polars qui n'ont rien à envier au polars américains. Avec A bout portant, Fred Cavayé réussit un très beau film, presque un sans faute. La lumière noire bleuetée nous plonge dans une ambiance particulière, la caméra nous entraine dans un rythme effréné sans pour autant nous secouer, le montage est à la fois très rapide et très fluide, le scénario est simple mais bien ficelé et les acteurs Roschy Zem, Gilles Lellouche, Gérard Lanvin, Elena Anaya, tous excellents, dégagent une force saisissante. Courses poursuites, tension extrême, rivalité, amour, Fred Cavayé a voulu faire un polar humain et urbain, pari gagné.

mercredi 15 décembre 2010

Le jour avant le bonheur de Erri De Luca ***

Comment devenir adulte quand on n'a pas de racines, pas de famille, pas d'amis, qu'on vit dans un petit réduit et qu'on n'a rien ?
A travers ce livre, le narrateur nous embarque dans son parcours initiatique jusqu'à ses 18 ans. Il nous conduit dans la découverte de sa ville et de ses endroits les plus secrets, des hommes, des femmes, des relations humaines les plus douces et les plus violentes et de son histoire personnelle. Naples, la ville où il grandit tient avec lui le premier rôle du livre.
Le narrateur n'a rien mais c'est une "bonne graine" et il a la chance d'avoir un tuteur, Don Gaetano, le concierge de l'immeuble, lui aussi orphelin. Au cours de leurs nombreuses parties de Scopa, Don Gaetano, fera l'éducation du jeune homme en lui racontant des histoires que le narrateur s'empresse de noter. L'écriture est simple, fluide et traduit sans manièrisme la fragilité du narrateur. Ce livre est aussi une belle plongée dans une Naples d'après-guerre, dont on saisit toute la complexité.
C'est seulement après la lecture de ce livre que j'ai découvert l'auteur Erri De Luca, qui est un personnage original. Je vous invite à lire une de ces interviews. http://www.lexpress.fr/culture/livre/erri-de-luca-je-n-ai-plus-peur-de-rien_809218.html

mardi 14 décembre 2010

Expo Basquiat au Musée d'Art Moderne de Paris ****

Basquiat au musée d'art moderne de Paris est pour moi une vraie découverte. En pénétrant dans les salles, on est dans un premier temps un peu étonné par ces graffitis, ces toiles, ces châssis, ces collages, qui ressemblent parfois à des dessins d'enfants, et puis trés vite on accède à une autre dimension, on s'imprègne de son langage, on est submergé par la profusion et le gigantisme des oeuvres, et on comprend alors pourquoi ce peintre a tant intrigué et ému à la fois, il ne s'agit pas simplement d'une mode qui colle à une époque, il s'agit pour moi d'un cri, un cri halluciné, un hurlement, une révolte, plus on avance dans l'expo plus on pénètre l'inconscient de cet homme, on voyage dans son âme dans ses peurs, dans ses colères, dans ses nevroses, comme un visiteur indiscret et presque géné de partager autant d'intimité. On poursuit l'exposition et le dialogue post mortem continue avec de l'émotion et de la compassion pour cet artiste très tôt disparu et dont les oeuvres ont la fulgurance de sa courte vie.
A voir absolument. PKM
Jusqu'au 30 janvier. Ouvert tous les jours, sauf lundi, de 10h à 18h et jusqu'à 22h le jeudi. Possibilité de réserver ses places et de ne pas faire la queue.

lundi 13 décembre 2010

De vrais mensonges...une vraie arnaque !

Audrey Tautou, qui monte sa petite entreprise de coiffure, cherche désesperemment un moyen de remonter le moral de sa mère (Nathalie Baye) elle même désespérée depuis, qu'il y a 4 ans son mari, artiste désesperant de faire la couverture d'un magazine d'art, l'a abandonnée pour une jeunette. Un homme à tout faire,(arabe bien sur, mais tellement cultivé que ca ne se voit pas) qui écrit une lettre anonyme tellement belle que toutes tomberaient immediatement amoureuses. Toutes sauf Tautou bien sur qui voit là le moyen de réanimer l'étincelle éteinte dans les yeux de sa mère. Vous imaginez les quiproquos? Et bien vous avez raison! ls y sont tous. Pas de surprises. Il n'en manque pas un. Vous les voyez arrivez de loin? Et bien vous n'êtes pas déçus, vous l'aviez deviné, quels bons scenaristes vous pourriez être! Un petit plaisir quand même : une apparition de quelques secondes de Daniel Duval en père d'Audrey : ça fait plaisir de le revoir. Une petite question aussi : mais quelle est cette petite ville de province avec ces petits canaux? Un indice? Toutes les voitures sont immatriculées "34" et Brassens et Paul Valery l' ont chantée beaucoup mieux qu'elle n'est filmée ici. En conclusion, vous l'aurez compris : "De vrais mensonges" est une vrai arnaque qui permettra aux acteurs de payer leurs impots de l'année et à la chaine de télé qui a produit de remplir sa grille de programme avec des noms connus dès l'année prochaine et lors des rediffusions successives inévitables. Alors essayer de l'eviter au cinéma. DM.

dimanche 12 décembre 2010

Le Chat, Acte XVI de Philippe Geluck ****






























Ce post s'adresse aux 1% des lecteurs du blog qui ne connaissent pas le Chat (mais 1%, c'est déjà trop). Depuis 15 ans, Le Chat me fait toujours sourire, rire et parfois même hurler de rire avec ses commentaires absurdes mais en même temps tellement bien vus. Philippe Geluck s'empare des petites choses de la vie quotidienne mais aussi des sujets d'actualité et en une ou 3 bulles nous surprend par la dérision de son approche (Le dessin Prostituée Talibane en est un parfait exemple). Ne perdez pas de temps et courez attraper le Chat. Une fan du Chat, qui partage ce plaisir avec son fils de 12 ans. MBS.

samedi 11 décembre 2010

Holiday. Un Cluedo raté.


La bande annonce, le casting -Darroussin, Godrèche, Balasko- fleuraient bon la surprise de fin d'année. Mais l'espoir fait long feu et les espoirs sont déçus dès les premières minutes.
Pas de caméra, pas de dialogues, pas de lumière, pas de montage. Et Darroussin qui surjoue le Darroussin (que j'adore habituellement) à un niveau d'overdose.
C'est dommage. Un huis clos rempli de fêlés, un meurtre, un scénario pas trop mal ficelé. Tous les ingrédients étaient réunis pour une petite comédie anglaise qui nous aurait régalé. Hélas, la caméra n'était pas anglaise mais donnait plutôt le sentiment d'appartenir à un créatif publicitaire tournant son premier long. N'est pas Chatilliez qui veut.
Même la fin se devine bien trop tôt.
Un Cluédo raté. A éviter
ES

vendredi 10 décembre 2010

Poussin, Rubens et les peintres du XVIIème siècle *

Ces dernières années lorsque l'on vit à Paris et que l'on s'intéresse un peu à l'art, le choix est vraiment au rendez-vous. Paris regorge d'expos de toutes sortes. Que ce soit dans de grands musées nationaux ou de petits musées privés, plus facilement accessibles. Aujourd'hui, s'y rendre au gré de ses envies, des campagnes de pub ou des articles de presse n'est plus réservé à une élite. Cette année entre Monet, Basquiat, Rubens etc... il y a cent possibilités. Comme simple amateur, on peut vraiment étendre la gamme de ses connaissances avec des expositions faciles d'accés et rapidement consommées, peut-être un peu trop rapidement, d'ailleurs.
La nouvelle expo consacrée à Rubens et Poussin et les eintres du XVIIème siècle au musée Jacquemart-André en fait partie. Elle est située dans un cadre superbe (un ancien hôtel particulier hausmannien qui à lui seul vaut le déplacement) et soutenue par une campagne de pub plutôt agressive. J'ai eu envie de m'y arrêter.
Malheureusement pour la quasi néophyte que je suis, la découverte n'est pas au rendez-vous, l'expo a été, selon moi, vite conçue, mal pensée. Il n'y a pas vraiment de fil conducteur, le visiteur est censé comprendre les influences de la peinture flamande baroque du 17eme sur la peinture francaise de la même période (et là je reste perplexe ). Cela laisse quelque peu sur sa faim et ne permet pas vraiment, malgré la présence d'une conférencière (Carole Couturier pour Monexpo dont les confs sont toujours trés intéréssantes), de comprendre le parti pris et donc de mieux appréhender les oeuvres. On peut voir, il est vrai, quelques toiles de Rubens, Poussin, Le Nain ainsi que de peintres moins souvent exposés, mais pour ma part, l'émotion n'est pas au rendez-vous et la découverte non plus. Dommage! PKM

mercredi 8 décembre 2010

Une année étrangère de Brigitte Giraud**

Léo, le petit frère de Laura est mort dans un accident de moto. Pour échapper à la pesanteur et aux tensions que cela a créé au sein de la famille, Laura, 17 ans, décide de partir 6 mois en Allemagne comme fille au pair. Elle pense qu'en se détournant de son passé, elle supportera mieux son présent. A son arrivée, elle découvrira un monde qui lui est totalement étranger et où elle perdra tous ces repères : le mode de vie de cette famille si nonchalante et insouciante la déroute, ce froid pregnant la surprend, ce village sans adolescents l'intrigue et puis cette langue qu'elle croyait maitriser et dont, en fait, elle ne capte que des mots la forçant à recréer des phrases hypothétiques. Bon d'accord, ce n'est pas follement gai mais c'est un joli roman sur le deuil, l'absence, l'amour entre frères et soeurs, le passage de l'adolescence à l'âge adulte. MBS.
PS : ne lisez surtout pas la quatrième de couverture qui est un résumé de la première à la dernière page du livre.

dimanche 5 décembre 2010

Le nom des gens ***

Bahia Ben Mahmoud et Arthur Martin (il a échappé de justesse à Jacques Martin) tels sont les noms des deux protagonistes de ce film.
Elle décomplexée, insouciante radicalement de gauche, née d'un père algérien et d'une mère française baba cool ultra-militante , lui, quadra, sérieux, jospiniste même après 2002, né d'un père dont il pense qu'il a toujours été vieux et d'une mère qui a lui caché qu'elle était juive. La rencontre de ces deux là est explosive.
A travers une juxtaposition de saynètes, le film nous retrace le parcours de Bahia et Arthur. Les dialogues sont drôles et inattendus, la caméra très mobile, le montage enlevé et les acteurs excellents. Sara Forestier est éblouissante de naturel.
C'est parfois un peu brouillon dans le développement mais on ne s'arrête pas à ça, car on a le droit à quelques scènes hors normes : Bahia déambulant nue dans la rue sans même s'en rendre compte, le diner avec les parents d'Arthur au cours duquel Bahia doit éviter les sujets tabous et ils sont légions, une scène avec Jospin "himself" en guest star. De nombreuses trouvailles de scénario qui méritent le déplacement. Une comédie pour finir l'année de bonne humeur.MBS

samedi 4 décembre 2010

Half Life. En plein coeur.


Que demande-t-on à une photographie? De vous raconter une histoire. De vous remuer. De vous étonner l'oeil.
C'est le triple challenge qu'atteint la série Half Life de Michael Ackerman.
Je l'ai découverte dans un livre coup de poing, (mais elle est visible à la Galerie Vu 58 rue Saint Lazare). Comme le dit le très beau texte de Denis Kamboucher, L'artiste y montre des galaxies blessées, des mondes qui se décomposent, des étendues glacées, des vestiges de l'industrie minière et des cimetieres à l'abandon. Et puis tous ces portraits. Des êtres que l'oeil d'Ackerman fige dans une détresse grise. Des êtres sur lesquels son noir et blanc à gros grains, souvent flouté, souvent bougé, agit comme un scalpel de l'âme.
Il y a du Auschwitz la-dedans, de la pologne, du froid,de la fumée.
Pourquoi Half time? Une moitié de vie? Une vie à sa moitié? A chacun de répondre à cette question.
J'avais découvert et apprécié ce photographe l'été dernier aux rencontres d'Arles, au sein de la collection de Marin Karmitz dont il est un pilier.
Je viens de le redécouvrir avec ce travail et ce livre. J'ai pris une claque. Il est bouleversant.

Quelques tirages en ligne en attendant le livre ou de vous déplacer à la galerie Vu qui le représente:



Es

vendredi 3 décembre 2010

Celles qui attendent de Fatou Diome ****

Avec ce roman, Fatou Diome, nous fait approcher au plus près le destin de femmes africaines. Le roman se déroule dans un petit village sur une Ile en Côte d'Ivoire. La vie de ces femmes oscille entre le respect des règles ancestrales et la volonté d'une certaine liberté, entre l'obligation de faire bonne figure et le désespoir caché entre combat au quotidien contre la pauvreté et souhait d'un futur meilleur, entre l'envie de garder ses enfants auprès de soi et celle de les voir partir pour l'Europe parfois au risque de la mort. Et puis c'est aussi un roman d'amours.
Celles qui attendent, c'est le parcours de ces femmes dignes, courageuses et dévouées, qui ont tant de devoirs, tant de responsabilités et si peu de liberté. Un roman, extrêmement touchant et une écriture très personnelle qui font de Fatou Diome un grand écrivain. MBS.

mercredi 1 décembre 2010

RED : pour eux pas de retraite à 62 ans !

Agent de la CIA à la retraite, Franck alias Bruce Willis vit seul et s'ennuie ferme. Et puis un jour son ancien employeur tente de le supprimer car a l'époque où il était en service, il a suivi des affaires que certains aimeraient qu'il oublie. Franck aidé de ses vieux camarades Joe (Morgan Freeman), Marvin (John Malkovitch) et Victoria (Ellen Miren) reprennent du service et ils n'ont rien perdu de leur talent. Qui s'y frotte, s'y pique !
Le scénario est délirant et totalement abracadabrantesque. Mais les quatres acteurs sont excellents dans ce registre à mi-chemin entre Rambo et Y a t'il un pilote dans l'avion? On jubile devant ces acteurs qui ne se ménagent pas dans l'auto-dérision. Un bon film pour les quadras ! MBS